Risque de souffrance astronomique
Les risques de souffrance astronomique, ou s-risques[1], sont des risques impliquant bien plus de souffrance que tout ce qui a eu lieu sur Terre jusqu'à présent[1],[2]. Ils sont parfois considérés comme une sous-catégorie des risques existentiels[2].
Terminologie
[modifier | modifier le code]Les risques de souffrance sont parfois catégorisés comme faisant partie des risques existentiels[2]. Ils ne doivent pas être confondus avec le modèle « SRISK », qui vise à quantifier les risques systémiques en macroéconomie[3].
Tendances, prospective
[modifier | modifier le code]Certains observateurs, analystes et prospectivistes incluent dans les nouveaux risques l'intelligence artificielle matérialisée[4] et la superintelligence[5], ainsi que la colonisation spatiale, qui pourrait potentiellement conduire à des « guerres constantes et catastrophiques »[6] et à une augmentation massive de la souffrance des animaux sauvages par le biais de leur introduction sur d'autres planètes, intentionnellement ou par inadvertance, alors qu'ils « vivent généralement des vies courtes et misérables, parfois remplies des souffrances parmi les plus brutales »[7].
La réduction des s-risques
[modifier | modifier le code]Elle est considérée comme revêtant une importance particulière pour les personnes qui souscrivent à une éthique centrée sur la souffrance[8].
Selon le chercheur Jacy Reese Anthis, favoriser une expansion du cercle moral de l'humanité, notamment via la lutte contre l'élevage à des fins de consommation de viande et la promotion d'une plus grande prise en compte des intérêts des animaux, peut être un moyen de diminuer les risques de souffrance future[9],[10].
Bibliographie
[modifier | modifier le code]- (en) Metzinger, « Artificial Suffering: An Argument for a Global Moratorium on Synthetic Phenomenology », Journal of Artificial Intelligence and Consciousness, , p. 1–24 (ISSN 2705-0785, DOI 10.1142/S270507852150003X, lire en ligne )
- (en) Di Minardi, « The grim fate that could be 'worse than extinction' », BBC Future, (lire en ligne)
- (en-US) Baumann, « S-risks: An introduction », Center for Reducing Suffering, (consulté le )
- (en-US) Althaus et Gloor, « Reducing Risks of Astronomical Suffering: A Neglected Priority », Center on Long-Term Risk, (consulté le )
Voir aussi
[modifier | modifier le code]Articles connexes
[modifier | modifier le code]- Éthique de l'intelligence artificielle
- Risque de catastrophe planétaire
- Éthique centrée sur la souffrance
Notes et références
[modifier | modifier le code]- (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Suffering risks » (voir la liste des auteurs).
- « Chapitre 8 - L’altruisme efficace animalier : vue d’ensemble », sur Les Cahiers antispécistes, (consulté le ).
- (en) Tobias Baumann, « S-risk FAQ », sur Center for Reducing Suffering, (consulté le )
- (en) Christian Brownlees et Robert F. Engle, « SRISK: A Conditional Capital Shortfall Measure of Systemic Risk », The Review of Financial Studies, (lire en ligne)
- (en) Umbrello et Sorgner, « Nonconscious Cognitive Suffering: Considering Suffering Risks of Embodied Artificial Intelligence », Philosophies, vol. 4, no 2, , p. 24 (DOI 10.3390/philosophies4020024, lire en ligne ).
- (en) Kaj Sotala et Lukas Gloor, « Superintelligence As a Cause or Cure For Risks of Astronomical Suffering », Informatica, vol. 41, no 4, (ISSN 1854-3871, lire en ligne, consulté le ).
- (en) Torres, « Space colonization and suffering risks: Reassessing the "maxipok rule" », Futures, vol. 100, , p. 74–85 (ISSN 0016-3287, DOI 10.1016/j.futures.2018.04.008, lire en ligne).
- (en) Kovic, « Risks of space colonization », Futures, vol. 126, , p. 102638 (ISSN 0016-3287, DOI 10.1016/j.futures.2020.102638, lire en ligne).
- (en-US) « About us | Center for Reducing Suffering » (consulté le ).
- « Le Sentience Institute veut mettre un terme à l’agriculture industrielle », sur www.vice.com (consulté le ).
- Jacy Reese, « 3 grands changements dont nous avons besoin dans le mouvement animaliste », sur L’AMORCE, (consulté le ).